Camembert de cajou fermenté maison
J’AI EXPÉRIMENTÉ LE CAMEMBERT DE CAJOU FERMENTÉ FAIT MAISON
Du camembert de cajou, quoi ? Ces derniers mois, deux petites start up spécialisées dans les produits végétaux fermentés ou plus spécifiquement les « vromages » font de plus en plus parler d’elles. Si vous n’avez pas encore entendu parler de Jay and Joy market et de Tomm’pousse, je vous invite à les découvrir. Leurs petits produits ne manquent pas d’audace, ni de saveurs ! Leurs produits se trouvent en magasins bio au rayon frais et sont de vraies petites gourmandises, loin d’être réservées aux vegans ou aux végétariens !
Or, depuis quelque temps, je suis en pleine expérimentation avec la noix de cajou. Curieuse par nature et désireuse d’incorporer plus de produits fermentés dans mon alimentation au quotidien, j’ai alors décidé de tenter l’expérience. C’est parti, on enfile la tenue d’apprenti chimiste et on se lance dans les expérimentations !
M’INFORMER SUR LE SUJET
Tout d’abord, il faut savoir que je me suis bien renseignée avant de me lancer dans l’expérience. Notamment grâce à des livres. Eh oui, bien qu’internet soit une source quasiment inépuisable d’informations, j’aime les livres. Ils me permettant de varier mes sources et surtout, passant assez d’heures devant l’ordinateur, j’aime avoir d’autres réflexes qu’internet pour chercher l’information.
J’ai alors sélectionné et étudié ces quelques références : Révolution Fermentation de David Cote et Sébastien Bureau, L’art de faire son fromage par David Asher et enfin Ma petite crèmerie vegan de Sébastien Kardinal. J’ai ainsi pu en apprendre plus sur le processus de fermentation et sur les équipements à avoir. Mais surtout, j’ai appris sur la façon de développer les bonnes bactéries ainsi que les bons conditionnements à adopter afin d’éviter les contaminations. J’ai ainsi pu découvrir la simplicité de la confection maison mais surtout en apprendre plus sur les bienfaits de la fermentation sur le corps et le microbiote.
CÔTÉ MATÉRIEL, ÇA DONNE QUOI ?
Si certaines techniques de fermentations nécessitent un équipement onéreux, un grand nombre restent cependant très abordables et à la portée de tous. En effet, il ne vous faudra qu’un réfrigérateur, un blender et des ferments. Une yaourtière peut être nécessaire pour accélérer le processus de fermentation en hiver, mais celle-ci reste facultative. La patience est notre meilleur atout !
Pour cette première réalisation, sous les conseils du livre de Sébastien Kardinal, j’ai choisi de faire confiance aux ferments et au matériel de Cashewbert. Ce matériel est très abordable et de qualité. J’y ai acheté mes cultures, une toile à fromage 100% coton, un tapis à fromage et des « enveloppes de mûrissement » pour l’affinage. Cet équipement s’est avéré très efficace et très pratique tout au long de la réalisation du camembert de cajou. En plus, ils seront très pratiques pour d’autres réalisations, comme par exemple les laits végétaux maison.
PASSONS À LA PHASE PRATIQUE !
Côté pratique, le site Cashewbert a mis à disposition de petits tutoriels vidéos pour vos premières réalisations. Très visuelles, elles sont bien pratiques pour démarrer. C’est personnellement sur ces tutoriels que je me suis basée pour la réalisation de mon premier « fromage végétal » fermenté et ce fut une réussite !
Cette recette est simple et ne nécessite que peu d’ingrédients ( des noix de cajou, des ferments et du sel). Il vous faudra simplement bien penser à stériliser l’ensemble des ustensiles. Comment ? En les passant tout simplement à l’eau bouillante. Il faudra également veiller à respecter les temps de repos entre chaque étape. Après, il ne restera plus qu’à le laisser s’affiner en haut de votre réfrigérateur en surveillant de temps en temps. Rien de plus simple !
J’ai alors pu expérimenter ce petit camembert de cajou cru, ou bien en morceaux sur des tartes ou des pizzas. En grillant un peu, il développe un arôme de noisette très plaisant. Utilisé cru, il sera parfait sur vos tartines pour de délicieux toasts au pain rustique ou encore pour accompagner toute autre gourmandise à l’apéritif. Succès garanti !
QUEL INTÉRÊT DE MANGER UN CAMEMBERT DE NOIX DE CAJOU ?
Pour commencer, il faut savoir que la noix de cajou est une source importante de bons lipides. En effet, la majorité des graisses qu’elles contiennent sont des acides gras mono-insaturés. Elles contribuent à la chute du mauvais cholestérol dans le sang et au maintien du bon cholestérol. C’est ce qui en fait un bon allié pour les maintiens de votre santé cardiovasculaire.
Les noix de cajou sont également une source intéressante de vitamines, minéraux et d’antioxydants. Elle regroupe en effet des vitamines du groupe B, E et K, nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme et à la bonne coagulation du sang. Elle constitue également une bonne source de magnésium, de cuivre et de fer. Une petite portion quotidienne vous permettra donc d’éviter les carences et de rester en forme et en bonne santé au fil des saisons.
Enfin, leur taux élevé en protéines végétales en fait une collation idéale pour lutter contre les fringales. En plus, les noix de cajou contiennent peu de sucre simple, ce qui en fait un aliment à index glycémique bas. Un atout de plus pour les personnes qui surveillent leur ligne ou pour les personnes diabétiques. Attention cependant à vos portions journalières, car elles restent très caloriques.
C’est parti pour la recette, alors à vos fourneaux et à vos fourchettes !
INGRÉDIENTS :
300g de noix de cajou crues et non salées
330ml d’eau non chlorée ( de l’eau du robinet bouillie puis refroidie par exemple )
2 càc de sel
Ferments ( ici ferments et cultures traditionnelles de Penicillium Candidum )
Option : 2 càc d’ail semoule, 2 càc de miso blanc
INSTRUCTIONS
1. Pour commencer, versez de l’eau bouillante sur vos noix de cajou afin d’éliminer toute mauvaise bactérie. Égouttez-les puis versez-les dans un blender préalablement stérilisé à l’eau bouillante.
2. Ajoutez ensuite les 330 ml d’eau non chlorée, l’ail semoule et le miso si vous souhaitez un goût plus prononcé. Puis, mixez jusqu’à l’obtention d’une texture lisse et crémeuse. Laissez le mélange refroidir un peu à température ambiante, puis ajoutez les ferments et mixez à nouveau.
3. Une fois le mélange prêt, versez-le dans un récipient stérile à l’aide d’une spatule type Marie-Louise stérile. Couvrez et laissez reposer environ 4 heures à température ambiante. La fermentation va débuter et le mélange va se raffermir un peu.
FAÇONNAGE ET AFFINAGE
4. Une fois les 4 heures écoulées, dans couvrez une à deux étamines stérilisées à l’eau bouillante et recouvertes d’une toile de coton également passée à l’eau bouillante. Si vous n’avez pas d’étamine, un chinois posé sur un récipient suffisamment large fera l’affaire. Vous pouvez alors y transférer votre préparation de cajou. Repliez la toile sur la préparation en tassant un peu puis laissez-les s’égoutter au frais environ 12h.
5. Une fois les 12h écoulées, vous pouvez alors sortir votre préparation. Retirez-la ensuite des étamines et de la toile de coton ( puis la diviser en deux si ce n’est déjà fait ).
6. Placez vos deux camemberts de cajou à plat puis saupoudrez chaque face avec 1/2 cac de sel en retournant très délicatement. Puis, laissez-les reposer à température ambiante pendant 1 heure.
7. Placez ensuite vos camemberts sur de petites grilles ou une petite paillasse stérile au réfrigérateur pendant 8 à 12h. Enveloppez-les ensuite dans leur « enveloppe de mûrissement » pendant 10 à 15 jours.
J’ai personnellement essayé en les enveloppant dans du papier sulfurisé pour observer la différence de fermentation avec le papier spécifique. Résultat ? Le papier spécifique vaut vraiment le coup. Dans du simple papier sulfurisé, votre préparation finit par se fusionner avec le papier et sécher trop rapidement. Le papier spécifique, quant à lui, aidera votre camembert de cajou à développer une belle moisissure blanche et uniforme. Ceci sans se coller au papier !
8. Laissez mûrir votre camembert aussi longtemps qu’il vous plaira. Personnellement, j’ai eu du mal à le laisser vieillir plus de 30 jours, il a disparu très vite.
CONCLUSION
Ce Camembert de cajou est un petit plaisir à expérimenter avec plaisir et gourmandise. Cette petite recette saura ravir les papilles de tous les curieux en apéritif, dans vos salades ou dans vos plats. Il nécessite un peu de temps et de manipulation au démarrage. C’est pourquoi je vous conseil de le réaliser sur un weekend ou sur deux journées avec du temps libre. Il ne sera ainsi pas une contrainte. La prochaine étape pour moi, l’expérimenter avec différentes saveurs et différents ferments. Je pourrais ainsi varier les plaisirs tout en faisant plaisir à mon microbiote !
Bonne dégustation !
N’oubliez pas d’être créatifs !
3 réponses
Bonjour,
Merci pour votre recette. Quelle quantité de ferments faut il mettre ?
Merci encore
Bonjour,
La quantité de ferments dépendra de ceux que vous utilisez, le dosage dépendant souvent des références utilisées. Ici, il était indiqué 1/4 de cuillère à café.
Merci à vous !
Thanks for a marvelous posting! I genuinely
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